Mélange de gen(re)s #en musique#
Coumarine, tous les 15 jours, s'amuse (et nous amuse) en donnant sur Paroles Plurielles une consigne d'écriture. La consigne 55 demandait de terminer son texte (1800 à 2000 mots maximum) par "Il lui donna solennellement les clefs de la maison".
Voici ce que ça m'a inspiré (Arthur Miller, je te jure que Pier, Pol et Jack n'existent pas...enfin peut-être que si mais je ne les connais point) :
#Pier m'aimait mais sans oser me l'avouer.
Pol osait m'avouer son amour mais je n'en étais malheureusement pas l'objet.
Jack se laissait être mon objet mais je ne l'aimais pas.
Dans ce quatuor à cordes tendues, je me perdais souvent mais savourais une jeunesse légère qui le temps d'un été m'a permis de découvrir les méandres et les jeux de l'amour.
Nous nous aimions, mal. Nous nous faisions du mal, avec amour. Mais ce savant mixage ne survivrait pas au temps de la légèreté et de l'insouciance. Car par la force des choses, ces temps-là finissent toujours par s'éteindre.
Les grandes échéances de la Rentrée approchaient. Pier, tout en continuant à me couver du regard, laissait ses parents organiser son avenir et l'inscrire à Berkeley. Pol n'en parlait pas mais, maintenant que sa soeur lui avait trouvé une petite maison au coeur de Soho, se préparait à partir. Quant à Jack, il savourait ces derniers jours de vacances en notre mutine et coquine compagnie avant de commencer, sans enthousiasme, un job de consultant junior.
Et moi ? Moi, je me consumais d'amour pour Pol. Qui n'arrêtait pas d'en aimer une autre. Sans pour autant que je connaisse le nom de l'élue. Jusqu'à ce soir de pleine lune où, partant rejoindre le trio, je le surpris avec Jack, au pied des escaliers de Montmartre, et qu'il lui donna solennellement les clefs de la maison.#
Programme du jour : aller acheter un CD de Marie Laforêt. Je crois que cette femme est barrée et ça me plaît bien. Les failles donnent de la profondeur, du relief. Au moins elles servent à ça.
Rien à voir mais j'ai découvert hier un drôle de blog, délicieux de légèreté, et comme vous le savez, la légèreté, je cours après, donc pour celles et ceux qui sont comme moi, allez y jeter un oeil, peut-être que vous vous envolerez... :
Un merci particulier à Pivoine pour l'inspiration musicale.