Dans mon sac...
La dernière fois qu'Arthur Miller a fait un tour sur mon blog, il m'a dit "ça me déprime de venir ici, on a toujours l'impression que t'es triste."
Ben, non Arthur, j'suis pas triste. J'suis juste "comme ça", légèrement penchée du côté vide de la bouteille (pour ceux qui suivraient et qui risquent de penser que je parle beaucoup de "bouteille/alcool", je précise que je n'ai aucun problème avec l'alcool). Et même que parfois ça m'arrive d'avoir de grandes bouffées de bonheur. Si, si. Et même que ça m'arrive pour des petits riens. Pour un rayon de soleil qui tombe sur mon visage. Pour un mail qui m'arrive et qui me dit des mots justes et touchants. Pour un texte écrit en atelier d'écriture. Fidèle à mon style. Avec un nez de clown. Comme d'hab.
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Mon nez se souvient de ce parfum entêtant, qui n'était ni le mien ni le tien, et qui imprégnait ce soir-là ton pull rouge. Celui que je t'avais offert à l'époque où tu n'aimais que moi.
Te souviens-tu seulement de cela ?
Mes yeux se souviennent encore des tiens en ce jour blanc de juillet quand je t'offris mon amour pour l'éternité. Et que tu me promis le tien au dela de la mort.
Lui montreras-tu à elle aussi la beauté estivale de la Côte Sauvage recouverte de l'écume de l'Océan ?
Mon palais se souvient du goût salé que mes larmes donnaient à tes derniers baisers imposteurs.
Et avec elle, quel goût ont tes baisers ?
Quelle saveur a sa bouche ?
Dis-moi !
Ses lèvres sont-elles douces ?
Plus douces que les miennes ?
Plus belles ?
Plus jeunes ?
Non ne me raconte rien. Je serais capable de m'en souvenir aussi.
Mes oreilles se souviennent du silence. Envahissant le vide que tu as laissé entrer chez nous en quittant la maison.
Mais de ce silence-là tu ne peux te souvenir, n'est-ce-pas ?
Ma peau se souvient de ton empreinte.
Et même les nuits sans lune se souviennent de ton ombre.
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La 1ère consigne d'écriture était de rédiger un mini texte commençant par "Mon nez se souvient...". Si ça vous tente, à vous de jouer. Tous en piste avec son nez rouge.
PS : Miss Zen, je jure devant Dieu que ce texte est dans mon sac.