Melting pot
Hé hé hé, photos d'identité torchées en 10 secondes. Je n'en reviens toujours pas.
Le photographe non plus d'ailleurs.
Dans mon entourage, il y a :
1# Un ami sans enfant qui revient de NY et qui rapporte pour Elisa un tee-shirt I LOVE NY avec une étiquette "6-8" et qui me dit "j'espère que ça lui ira 6-8 mois". Sauf que c'est 6-8 ans en réalité.
2# Un père qui n'a pas vu sa petite-fille depuis la maternité. Ni sa fille d'ailleurs. Moi. Et pourtant nous habitons la même ville.
3# Une petite fille qui hurle dans son berceau à l'heure de la sieste et qui, une fois posée dans sa poussette pour aller faire un tour car sa maman n'en peut plus, plonge ses grands yeux bleus ronds comme des billes dans ceux de sa mère -qui eux sont petits et à moitié fermés par la fatigue- et ouvre grand la bouche pour une magnifique démonstration de baillement.
La photo trafiquée, Malabarette, c'est pour me venger précisément de ça.
4# Un gars qui va se marier cet été et qui, pour remercier une amie qui accepte d'être son témoin, lui roule un magnifique patin.
5# Des ami(e)s -célibataires- que j'ai tenus à l'écart depuis la naissance de Malabarette (parce que j'avais peur qu'ils ne comprennent pas mon stress, ma fatigue, ma disponibilité totale à Elisa) et qui commencent à me manquer sérieusement.
6# Un monsieur Sauvage aussi bienveillant virtuellement que dans la vraie vie.
7# Ma soeur qui envoie une photo de ses jumeaux en train de dormir histoire de montrer "quelle bonne mère elle est, quels bébés sages elle a, quelle belle vie elle mène". Mon ton aigri provient certainement du fait que cette photo est arrivée juste quand Malabarette hurlait dans son berceau -cf point 3.
8# Deux commerçantes de mon quartier qui m'ont fait le plus beau des compliments en s'exclamant "Oh ! c'est un vrai mélange de son papa et de sa maman. Elle a votre regard". Après, j'étais fière comme Artaban en promenant ma fille.
En réalité, à part les oreilles dont je vous ai déjà parlées, Elisa n'a rien de moi.
Mon entourage est fait du meilleur comme du pire.
Désolée je n'ai pas de chute pour ce billet.
Ah si finalement j'en ai peut-être une : moi aussi, je suis capable du meilleur comme du pire.
PS : Pardon Ma Fille pour la photo trafiquée, mais ton air si sérieux... Je n'ai pas pu m'empêcher. Pardon.