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ça y est : il est arrivé hier au coeur cerveau de ma mère
que sa petite-fille ressemblait à sa fille.
No comment.
Bon, je vais pas épiloguer sur ma mère, que j'ai vue hier. Qui à chaque fois qu'elle vient voir ses petites-filles s'étonne que je lui demande de se laver les mains. "Quand vous étiez petites, je n'étais pas autant à cheval sur la propreté et vous n'en êtes pas mortes". Et là dans ma tête, vitesse grand V, une multitude de pensées "qu'est-ce que t'en sais que je n'en suis pas morte de ton manque d'attention/bienveillance/conscience de maman ?", "et depuis quand t'es un modèle de maman ?", "si mes règles ne te conviennent pas, tu t'en vas", "là je te parle tout simplement d'hygiène : quand on sort du métro on se lave les mains". J'ai opté pour cette dernière solution. Elle a bien été obligée de reconnaître que j'avais raison. Avec elle, tout est rapport de force. Je suis fatiguée d'être sa fille. Je suis fatiguée qu'elle soit ma mère.
Qu'est ce que je disais plus haut ? Ah oui que je n'allais pas épiloguer...
Hier, première nuit pour Margaux dans son grand lit à barreaux.
Hier, nième nuit pourrie pour les parents que nous sommes.
Entre toux d'Elisa, tétée pour Margaux et perte de tétine pour les deux.
J'essaie de ne pas habituer Margaux à la tétine. J'essaie.
Oh là là déjà 16h12. Donner le biberon/goûter à Margaux. Lui faire faire son rot. Lui donner son sirop anti-reflux. La changer si nécessaire. L'habiller. La mettre dans le porte-bébé. Eviter ses régurgitations sur mon pull. Quitter la maison vers 17h. Aller à la crèche chercher Elisa. Renter à la maison. Lui laver les mains. Mettre Margaux en pyjama. Nourrir Elisa. Filer un petit bib à Margaux si elle hurle de faim. Attendre impatiemment le retour d'Arthur Miller. Quand il arrive, allaiter Margaux. La coucher. Puis aller embrasser Elisa dans son lit. Souffler. Jusqu'au premier réveil de la nuit. Dormir. Jusqu'au prochain réveil.
Recommencer.