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SO... Le Journal du Chat aux 14 vies qui se prenait pour Marilyn Monroe
23 mars 2011

Le billet qui m'échappe

Je me souviens des 40 ans de mon père. Ma mère avait réuni toute sa famille. Mes oncles et tantes avaient fait 3 heures de route A/R le soir pour être là. C'était l'époque où on prenait encore le volant avec frivolité malgré les verres bus.
Ma mère avait mis les petits plats dans les grands comme elle savait si bien le faire quand il était question de recevoir. Tout devait être certainement parfait. Le plateau de fromages gigantesque, rond, avec son lit de paille. Le gâteau commandé au moins une semaine à l'avance avec son à-plat à la pâte d'amande signé "Bon anniversaire", sans oublier les 40 bougies. Ou alors était-ce déjà le début de la fin -de cette fatigue qui la caractérise quand il s'agit de faire plaisir, aux autres ou à soi-même- et peut-être n'y avait-il que deux bougies, un "4" et un "0" ?
Ma soeur et moi avions eu exceptionnelement le droit de venir "saluer" les invités, mais sans surtout les déranger. Puis nous avions été autorisées à jouer à côté. Oh certainement pas longtemps mais j'ai en mémoire une photo de moi en pyjama sur les genoux d'un des invités qui est à table. J'en déduis donc que je n'étais pas allée au lit de suite.

C'était en 81.

Putain en 81 !

{Et je réalise à l'instant devant mon écran que cette année il va fêter ses 70 ans donc}

Pourquoi je pense à tout cela ?

Peut-être parce que, en tant que femme d'Arthur Miller, j'ai réuni en l'honneur de ses 40 ans -et malgré le chagrin du deuil- ses amis pour faire la fête. Je suis la fille. Mais je suis aussi la femme. Et la maman. Et chacune de ses femmes est animée par des souvenirs, des impressions, des mélanges, des images qui n'appartiennent qu'à elle. Des parfums aussi.

Vendredi dernier, en prévision de la fête, je me suis offert la légèreté d'un soin des mains. J'étais debout quand un parfum m'a fait vaciller, fermer les yeux. Et je n'ai pu retenir cette exclamation : "Oh ! Le parfum de mon enfance !". "Menthe poivrée, citronnelle" m'a-t-on répondu. Voilà j'ai appris vendredi dernier que le parfum de mon enfance a été la citronnelle. Quand ? Comment ? Avec qui ? Je ne sais pas.

Mais j'ai retrouvé un parfum et c'est déjà ça.

Je ne vous demande pas comment ça va. Parce qu'avec les actualités, on n'a pas vraiment envie d'aller bien.

Mais le printemps est là. Et avec lui, les nouveaux espoirs. Alors je vous demande plutôt "comment allez-vous demain ?".

PS : merci beaucoup pour vos mots si doux sur mon précédent billet. Mais ma peine est infime -si tant est que cela puisse se mesurer- comparée à celle d'Arthur Miller. Et de sa famille.Le_Chat Le printemps. Heureusement.

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Commentaires
L
Laurence >> moi ausi ça fait un bail que je ne suis pas venue te lire... j'y vais :-)<br /> contente pour toi que tu aies réussi à t'organiser un mi-temps : c'est chouette non un mi-temps ? :-)<br /> à bientôt alors !
L
que je n'étais pas venue lire tes posts toujours aussi graves que légers (ni ceux des autres)<br /> peu de temps que j'ai un contrat à mi-temps qui me convient très bien<br /> hier ou presque que je vis un deuil difficile à accepter (comme tout départ qui devient absence intolérable)<br /> curieux ces parallèles...liés au 40 ou presque passés (?!!)<br /> certaine comme je reviendrai te lire ;)
L
Julia Heim >> je prends les fleurs, je prends les bisous... hier le soleil, aujourd'hui, il est caché, demain peut-être le retour ? kiss kiss :-)<br /> <br /> Nutella >> on est d'accord : nos parents à 40 ans étaient "un peu" vieux, nous on est "pas du tout" vieilles ;-)<br /> <br /> co de contes >> de rien :-)<br /> <br /> lulu >> tonique je ne sais pas mais il fallait qu'il sorte :-)<br /> <br /> Gol >> les jours passent, la peine est moins "frappante" mais le vide lui perdure... <br /> <br /> Eve >> vivement l'anniversaire de l'année prochaine que j'espère plus gai... même si ça sera pour mes 40 ans :-(<br /> <br /> Plumette >> oui curieux billet qui m'a vraiment complètement echappé... je ne sais toujours pas ce que j'ai voulu dire, ni où j'ai voulu aller mais je suis arrivée à ce parfum de citronnelle...<br /> j'essaie de faire différent, souvent, et grâce à Athur Miller beaucoup de choses sont différentes et c'est tant mieux :-) ça va toi ?<br /> <br /> Mimie >> oui, la chaleur, le soleil qui fait que tout est plus beau, plus léger quand il nous réchauffe...<br /> <br /> Ingrid >> demain je ne sais pas mais le 22, oui :-)<br /> <br /> Miss Zen >> merci d'être là même quand mes billets sont un peu ésotérique... doux-amer... oui, c'est exactement cela ;-)<br /> <br /> Alice >> ah ben ça c'est du faire-part :-) Félicitations !!!<br /> <br /> Marie-Hélène >> parfois aussi je me dis que ça me ferait du bien de me laisser aller à une danse aborigène, sauvage, libre...<br /> <br /> Tacha >> merci ! le bouquet aussi ! C'est lui qui m'a inspiré :-)
T
Elle est belle cette photo... la vie, la vraie :-))
M
Bon anniversaire à Arthur Miller.<br /> Ravie de voir ce printemps revenir. J'en joue même à l'aborigène...
SO... Le Journal du Chat aux 14 vies qui se prenait pour Marilyn Monroe
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