Week-end chargé
{SAMEDI}
Première nuit Avec Arthur Miller & Sans les enfants.
Donc première grasse mat depuis la naissance d'Elisa. Depuis deux ans et demi.
Deux "fées clochette" ont bien voulu se pencher sur notre berceau et nous offrir ce cadeau : venir dormir à la maison et veiller sur nos filles pendant que nous, nous allions souffler un peu.
J'étais tellement fatiguée ces derniers temps que j'avais oublié à quel point avoir des amis peut être précieux. Je crois même que j'en étais arrivée à oublier que j'avais des amis.
J'ai des amis. Deux fées clochette.
{DIMANCHE}
Suicide collectif de doudous par pendaison (maintenant, vous et moi on se connait assez pour que je laisse libre cours à mon imagination réaliste pessimiste).
{DIMANCHE SOIR}
Les filles sont couchées. Je viens de prendre ma douche. J'ai mis une jolie chemise de nuit orange toute propre et, devant mon écran, je souffle, je surfe. Quelques minutes à moi, rien qu'à moi. Arthur Miller fait de même sur son ipad. Instants entre chien et loup. Dimanche soir, le we prend fin, la semaine s'annonce. Moment de repli. On est chez soi. On reprend ses forces.
Coup de sonnette.
Arthur Miller demande de sa grosse voix "qui ose sonner un dimanche soir chez nous et en plus prendre le risque de réveiller les filles est là ?". Deux voix répondent mais je n'entends pas. Arthur Miller ouvre. Et là je reconnais les voix. Alice & Antoine. Alice & Antoine ? Alice & Antoine ! Alice & Antoine ?!!! Un couple d'amis qui devait peut-être venir diner à la maison lundi soir. C'était sur cette idée vague que notre dernier échange de mails se terminait. Enfin c'est ce que j'avais compris.
Bref résumé de la situation : je suis démaquillée, en chemise de nuit, mon frigo vide, mon congélateur vide, la poubelle qui sent mauvais (merci les couches), la table qui croule sous le bazar des filles et deux amis à ma porte qui attendent de moi que je les reçoive à diner, deux amis qui ont commandé une baby-sitter pour garder leurs enfants ce soir, deux amis qui partent dans 15 jours au bout du monde pour 4 ans.
Grand moment de solitude je vous le dis.
Hop hop hop : Arthur Miller, direction le pizzaïolo, et vous les amis, direction l'épicerie de secours pour tomates cerise et glaces, le temps que je m'habille et prépare la table.
La soirée fut bonne. Zéro stress préalable. Que du plaisir.
Je retiens le concept.