Win little fish win
Quand j'étais ado, un de mes amis - Julien M pour ne pas le citer - passait tout son temps libre au ciné. A mes yeux, c'était un peu pathétique parce que je me disais que la vraie vie était en dehors des salles obscures.
Maintenant que j'ai le double, dès que quelques heures de tranquilité s'offrent à moi je prends l'avion et je vais bronzer sur une île ionienne je file me réfugier dans une salle obscure.
Alors que certaines ont des vies tout à fait fascinantes, la mienne est peut-être devenue avec le temps tout à fait pathétique. Qu'importe. J'assume.
Parce que dans ces salles obscure, j'y vis des moments d'émotion pure. Je me laisse surprendre, emporter, bercer, remuer. Parfois aussi je m'y embête un peu.
Aujourd'hui, mon coeur a palpité au rythme d'artistes new-yorkais, poétiques, intransigeants, amoureux, "fille de", maman, etc.
Ils sont à l'opposé de ma vie (hyper organisée). De ce que je suis (hyper carthésienne). Et le cinéma m'est fondamentalement précieux pour ça, parce qu'il me nourrit de vies autres que la mienne, sans que mes caractéristiques puissent les abrutir et les gêner. Je peux cotoyer des gens extraordinaires, différents de moi, et tout cela dans la bonne humeur.
La vie des autres est tout à fait fascinante.
Et quand le talent est au rendez-vous c'est aussi bon qu'une tablette de chocolat, un peu plus cher certes, mais moins calorique.
A consommer sans modération donc.
D'accord, ou pas d'accord ?
ps : promis, je réponds à vos précédents commentaires, le temps que je trouve mon prochain film.