La vie est bien faite

Il y a un peu plus d'un an, c'était un dimanche, un dimanche soir, il débarquait chez nous avec deux gros sacs sur les épaules, le coeur au bord des lèvres, un flot d'images traumatisantes au bord des yeux. Il venait de quitter la mère de ses enfants. De mettre un terme à une relation étouffante de longues, trop longues années de souffrance. Mais surtout il venait de quitter ses enfants.

Il ne savait pas de quoi serait fait demain et très sincèrement Arthur Miller et moi ne pouvions rien lui garantir sur la sagesse de sa décision. Nous pouvions juste offrir notre chambre d'ami. Les mois à venir allaient être houleux, ombragés, avec des problème de fric, des disputes noires et dures, des déchirements terribles. Cela se préssentait. Cela s'est confirmé.

Hier soir il est venu dîner avec celle qui lui a donné le courage de partir. Il nous a parlé de ses enfants qui vont -maintenant- bien. Puis je l'ai entendu rire pour la première fois. Un vrai rire enfantin. Heureux. Et j'ai pensé que la vie récompense toujours ceux qui savent faire preuve de courage.

Comments

[Le Chat]

Lilie >> je comprends...

[lilie de la mirl]

oh que oui, il en faut du courage pour quitter celui ou celle avec qui on a des enfants...c'est une blessure ouverte qui ne se referme jamais. On vit avec.

[Le Chat]

Calaly >> bon je reconnais que j'ai gardé que le meilleur pour vous... je pense que les enfants ont salement morflé... à vie....

Kloelle >> oh là là... mais je voulais pas... vite un Kleenex !... Voilà, je te le tends... :-)

[kloelle]

Bon, j'ai les larmes aux yeux là...

[calaly]

dans le 1000 ! bien joué la chat ;)
pourquoi j'ai peine à croire à ce conte de fée qui pour sur est vrai ! arf!!