Flou.
Elle est terrible cette aiguille qui fouille nos entrailles.
Transperce la peau, les muscles du ventre, l'endomètre, les membranes de l'oeuf pour enfin arriver au liquide amniotique.
On la sent descendre. ça ne fait pas vraiment mal, c'est juste désagréable. Suffisamment quand même pour m'avoir mise KO. Oui je sais je suis une petite nature. La patiente qui me suivait est repartie toute guillerette et légère au bras de son mari comme après une visite de contrôle chez le dentiste (quand tout s'est bien passé !).
Heureusement Malabarette était là. A peine l'examen terminé, elle s'est mise à gigoter, prenant possession de toute son aire de jeux, faisant fi du petit trou par lequel un objet non identifié avait osé pénétrer dans son espace vital.
Jusqu'au soir, elle s'est déchaînée, enchaînant pirouettes, roulades, coups de coude, coups de pied. Pour nous rassurer.
Le lendemain, elle s'est enfin reposée. Et moi aussi. J'ai soufflé. Rassurée par ma fille.
Reste le 2ème effet kiss cool de l'amniocentèse : les résultats. Demain peut-être. Ou lundi. Il y a des jours qui passent plus lentement que d'autres, c'est certain.
PS : Autre certitude : j'ai reçu beaucoup, beaucoup de messages de soutien, de petits mots de tendresse, de mails/textos d'ami(e)s, d'ondes positives, d'amour, venant de ce monde virtuel et de la vraie vie. Et ça m'a surprise et touchée. Ben oui, heureusement que toutes les piqures de ce long parcours-pour-avoir-un-bébé n'immunisent pas contre l'émotion... Merci.