Non merci.
Tout le monde en parle alors je suis allée voir. Le fameux salon de thé/restaurant de la boutique B*np*int, rue de Tournon, dont la terrasse s'épanouit dans un décor verdoyant en plein coeur de Paris. Si si si.
Déco parfaite. Mise en scène des vêtéments pour bébés et enfants réussie. Là où ça se gâte c'est quand la vendeuse m'indique le salon de thé. Une quinzaine de marches à descendre pour accéder au salon de thé et pour rejoindre le jardin une dizaine de marches à remonter. Oups.
Un ascenceur ? Non. Ah d'accord merci (je jette ma fille et sa poussette et je reviens).
Histoire de ne pas être venue pour rien, je décide de jeter un oeil sur la collection. Et compte tenu des 1000m2 du magasin je n'ai aucun problème à déambuler avec mon tank rose entre les rayons les pièces.
"Oh quelle ravissante robe pour le baptême de Malabarette".
"Et en plus elle est soldée".
"Et en plus c'est la bonne taille".
Trois bonnes nouvelles d'un coup. Je n'en reviens pas.
Et j'ai raison de ne pas en revenir car il y a un hic. L'étiquette.
210 euro. Oui. Deux cent dix euro.
Deux cent dix euro pour une robe de 50 cm qui sera portée tout au plus 30 jours (à condition d'avoir un bébé qui ne fait ni caca, ni pipi, qui ne régurgite pas et que vous acceptez d'habiller tous les jours de la même façon).
Pourtant je suis la première à craquer sur des vêtements à des prix indécents (mais a priori ma taille à moi ne devrait plus bouger, seulement diminuer...).
Je suis la première à avoir honte devant mon armoire qui dégueule de chaussures, qu'en plus je ne porte pas mais dont je continue à alimenter le stock.
Je suis la première à acheter des trucs inutilement chers comme ces taies d'oreiller qui pourtant déteignent au premier lavage.
Je suis la première à rougir devant le prix exhorbitant qu'Arthur Miller et moi sommes prêts à payer pour habiter la ville de nos rêves.
Mais 210 euro pour un bout de tissu de 50 cm destiné à un bébé de 6 mois, là je ne rougis plus. Je tourne les talons. Un peu de décence SVP.
Et même soldée à 105 euro, je dis non merci.
PS : Mes hormones vont bien. Merci. C'est juste que faut pas déconner. Allez, bonne semaine, je m'en vais shoppinger !