La veille
Alors, nous y sommes. A la veille de sa première Rentrée. Le calme avant la tempête, ou pourquoi pas la tempête avant le calme ?
Elisa grandit. Tout devient plus facile. Même que ce matin, pour la première fois, nous avons partagé une virée shopping pour... moi ! Main dans la main.
Puis nous sommes rentrées. Nous avons joué ensemble à la maison des Pl*ym*bile. J'ai préparé - à la hauteur de mes moyens limités - notre déjeuner. Une crème chocolat D*nette m'a heureusement sauvé la mise.
Nous avons ensuite rempli son sac pour demain : le doudou spécial école, son tablier, deux photos de vacances et la-tenue-de-rechange-au-cas-où.
Je l'ai couchée pour la sieste. Elle s'est déjà relevé deux fois pour aller aux toilettes. J'ai bien sûr fait comme si je ne l'entendais pas. Premiers pas vers l'autonomie, c'est bien cela que ça s'appelle, non ?
Là, j'attends la baby-sitter qui veillera sur le sommeil de ma grande pendant que j'irai chercher ma seconde qui a passé sa quatrième micro-journée dans sa nouvelle crèche. Adaptation en douceur. Première sieste pour elle dans un endroit si peu connu, avec des enfants dont elle ignore encore les prénoms et des adultes dont on s'amuse avec elle, à la maison, à répéter les prénoms comme une nouvelle comptine à apprendre.
A notre retour, nous prendrons le goûter toutes les trois avant de filer au Parc.
Mes filles grandissent.
Je grandis. Je gagne aussi en autonomie grâce à elles. Même que je suis capable maintenant d'aller au Parc avec les deux sans l'aide d'Arthur Miller pour veiller, ramasser celle qui tombe, courir après l'autre qui veut s'échapper, m'empêcher d'intervenir quand un grand ne cède pas la place.
Sur le chemin du retour, nous passerons devant la grande porte bleue de l'école d'Elisa pour découvrir les listes avec le nom des enfants et des maîtresses. Sa Maîtresse. Celle qui devra, malgré le nombre d'enfants, bien veiller sur Elisa.
Je ne sais si je vais bien dormir cette nuit. Mais j'ai bon espoir.
Bonne rentrée à toutes les mamans. Notamment à celles dont c'est la première.
Edit du lendemain : "vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué" ? "un tiens vaut mieux que deux tu l'auras" ? bon bref je ne trouve pas le bon dicton mais tout cela pour vous dire qu'à 1h19 j'ouvrais les yeux, qu'à 3h30 ils n'étaient toujours pas refermés, que mon esprit a été assailli de mille questions auxquelles je ne pouvais apporter de réponse (qui ira chercher elisa à l'école si Margaux malade et que le rv chez la pédiatre s'éternise ? qui m'aidera si une des deux est malade un matin et qu'Arthur Miller est en déplacement ? et cette pédiatre pour laquelle je viens de quitter l'ancienne et dont le carnet de rv se révèle complet jusqu'à fin octobre et dont le planning de novembre n'est pas disponible ?). Ma nuit fut longue et longue et longue. Mon insomnie aussi.