Justice
C'est une longue histoire. Une histoire de principe. Une histoire de coup bas.
En tout, j'ai contacté au moins 7 avocats, j'en ai rencontré 4.
C'est une histoire où il m'a fallu tenir bon, persévérer, car j'ai perdu en première instance et qu'il a fallu faire appel. Changer d'avocat pour que le fiasco du premier procès ne se reproduise pas.
J'ai écrit des dizaine et des dizaines de mails. Fait de dizaines de photocopies. Passé des heures et des heures à travailler sur mon dossier, l'expliquer, rédiger des recommandés avec AR. J'ai dépensé beaucoup d'énergie, tenu bon quand on a voulu m'intimider ("vous savez Madame Le Chat, le monde professionnel est petit"), quand on m'a regardée avec condescendance ("t'es sûre que tu veux faire appel ? parce que perdre aux prud'hommes quand même..."), quand il a fallu, enceinte de 7 mois, aller à Versailles, sous la pluie et le vent pour assister à l'audience.
Trois ans d'attente. Trois ans pour que justice soit enfin rendue. Voilà, aujourd'hui je viens d'apprendre que j'avais gagné, que mon licenciement était reconnu comme abusif.
Bon j'ai pas gagné des mille et des cents, surtout quand on déduit les frais d'avocat -du premier, puis du second- plus les 10% à verser sur la somme gagnée. Mais c'était une question d'honneur. Et ça, ça n'a pas de prix.
Vraiment dommage que Margaux n'ait pas droit au cocktail lait-champagne car ce soir j'aurais bien fait péter mon champagne préféré. Du Laurent Perrier, brut, bien frais.